L’action se déroule à Paris dans un futur proche. Une effroyable pandémie due à un virus aviaire a frappé la planète, et les oiseaux d’élevage sont désormais interdits. La capitale est soumise à un pouvoir autoritaire, la population dépourvue de richesses et de liberté, la violence latente.
Alors, une fois par an, le 31 octobre, c’est l’évènement, la Grande Chasse : un canard est lâché du haut de La Tour d’Argent, le célèbre restaurant de la capitale. Celui ou celle qui parviendra à le rapporter vivant aura le privilège de partager un repas avec le président et recevra une coquette somme d’argent. Alors, tous les moyens sont bons pour capturer l’oiseau qui n’a pas l’intention de se laisser amadouer. Au bord de la folie la foule se déchaîne, et chacun donne totalement libre court à ses pulsions.
Entre fiction et réalité, cette fable contemporaine qui navigue sans cesse aux frontières du bien et du mal, est le récit étonnant et haletant d’une chasse au canard grotesque, absurde, qui nous offre une véritable satire de la société et des masses, tout en questionnant l’idée de liberté. Le tout avec beaucoup de finesse, d’humour et de poésie.