Après le décès de sa fille, de son époux et de son frère, Helena n’a pour seul contact, au soir de sa vie, que l’infirmière marocaine qui s’occupe d’elle. Dans des cahiers que personne ne lira jamais, elle se remémore sa jeunesse à la Belle Époque, à la lisière de deux pays, la France et la Belgique, et de deux langues. Toute jeune fille, elle était partie, à la veille de la Première Guerre mondiale, passer les vacances d’été dans le sud de la France. Le théâtre de la destruction et du chaos des armes deviendra, pour elle, née dans une famille bourgeoise plutôt stricte, le théâtre d’une initiation sensuelle synonyme de liberté.