Préface d'Octave Mirbeau
Dieu, ou plutôt Allah, sait quel djinn a jeté un sort à Mahmoud pour l'empêcher d'avoir un héritier à qui léguer sa prospère entreprise de céramique. Il a cependant eu pas moins de douze filles qui contribuent à égayer sa demeure et si son unique fils, Goha, a grandi en force et en beauté, son intelligence est restée naine. Ainsi Goha est-il à vingt-cinq ans une figure légendaire du Caire à cause de sa simplicité d'esprit. Sur son compte courent des histoires d'une drôlerie irrésistible et lui-même rit, sans comprendre, avec les rieurs.
Pour créer leur personnage de Goha, les auteurs puisèrent dans les histoires de l'inénarrable Nasr Eddin Hodja.